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La roseraie
L'outil pédagogique
Le contenu
Les connaissances

La gestion de la roseraie environnementale de Chaumont-Gistoux est désormais assurée entièrement par le Service environnement de la commune de Chaumont-gistoux. Celui-ci a exprimé le désir de maintenir le site botarosa en ligne sous la forme d'une archive fixe afin que tout son contenu d'information reste à disposition du public.

Il ne sera dorénavant plus développé de recherche à caractère scientifique autour de la roseraie.

En vous remerciant chaleureusement pour vos nombreuses visites et la sympathie que vous avez exprimée pour la roseraie et le site botarosa.

ivan louette


 

La roseraie

La roseraie environnementale de Chaumont-Gistoux vous souhaite la bienvenue dans ses pages éducatives consacrées à la botanique et à l'histoire des roses et autres plantes, mais aussi à l'horticulture environnementale.
Espace public ouvert en permanence et d'accès gratuit, la roseraie occupe une soixantaine d'ares au coeur du village de Gistoux, dans l'environnement immédiat de la maison communale et de l'école primaire. Administrativement, elle dépend du Service environnement communal.

ivan louette, responsable de la roseraie


L'outil pédagogique

Avant tout, la roseraie est un outil pédagogique destiné à aider enfants et adultes à mieux comprendre la place qu'occupe l'homme dans la nature. Les roses y sont utilisées en raison à la fois de la longue histoire de leur relation avec l'homme et de la popularité qui est la leur et qui en résulte.
Utiliser la rose à des fins environnementales est cependant un véritable défi, car les modifications que l'homme lui a fait subir au cours des âges, en fonction de ses besoins et de ses désirs lui confèrent un statut ambigu de "fleur qui cache la nature". On peut dire que la rose cultivée est aussi différente de ses ancêtres les roses sauvages que le chien l'est du loup ou de ses autres parents éloignés. De plus, toutes ces modifications ont rendu les roses cultivées inadaptées à pousser dans le milieu naturel et dépendantes de l'homme. Encore maintenant, il sacrifie souvent son propre environnement à ces divinités en les arrosant non pas de parfum, mais de pesticides et biocides divers.
Pour prendre à contre-pied ces difficultés et les intégrer dans son action éducative, la roseraie fait siennes depuis longtemps deux notions bien résumées dans ces réflexions de Jan Rammeloo, Directeur du Jardin botanique national de Belgique : -"ce que j'aime dans cette roseraie c'est que les roses y ressemblent à des plantes" (lors de sa visite de la roseraie communale à l'inauguration du Salon de la Rose 2002); "il faut s'attacher à créer des rosiers qui ne nécessitent pas d'être vendus accompagnés du flacon de pesticides destiné à les traiter contre les maladies" (lors de la séance académique d'hommage à Louis Lens au Jardin botanique national en 2000).


Le contenu

Les différents sols et microclimats de la roseraie ont permis d'y planter à ce jour une sélection d'environ 600 variétés de roses arbustives ou grimpantes. Ces dernières sont conduites sur arceaux ou laissées libres de s'étaler sur le sol, de former des dômes naturels ou occasionnellement de grimper dans l'un des pommiers de l'ancien verger servant de structure à l'ensemble.
La roseraie héberge différentes collections: des roses historiques représentatives des grands groupes de roses cultivées des temps anciens à nos jours, des roses botaniques provenant de la nature dans le monde entier et différentes roses sélectionnées pour leur intérêt génétique. Parmi ces dernières, de nombreux hybrides de moschata et hybrides botaniques reçus à l'essai au créateur belge de renommée internationale Louis Lens, différentes variétés obtenues de semis par la roseraie elle-même et d'autres provenant de jardins de collectionneurs ou obtenteurs amateurs.
Par ailleurs, le souci environnemental qui a amené la roseraie à ne sélectionner que des variétés résistantes ou tolérantes aux maladies, l'a aussi conduit à sélectionner dans ses propres semis des variétés adaptées aux conditions de sols et de climats de sa région. Cela devrait leur permettre à terme de jouer un rôle plus important aussi bien dans les jardins privés que dans les plantations publiques.


Un temps mis en veilleuse pour les nécessités du développement de la culture des rosiers, l'intérêt pour la botanique plus générale et la géographie des plantes n'ont pas pour autant perdu la place qu'elles occupaient dans le concept initial de l'outil.
Un certain nombre de plantes vivaces de la famille des Rosacées voisinent avec leurs parentes.
Une petite collection de Geraniums vivaces a été transférée récemment dans la roseraie. En plus de formes sauvages elle comprend différentes variétés hybrides créées sur place (dont certaines comme 'Philippe Vapelle' sont déjà répandues dans les pépinières du monde entier).
Une sélection de primevères multicolores à petites fleurs dérivées de l'espèce indigène Primula elatior a été menée sur plusieurs générations déjà.
Cela nous amène précisément aux plantes sauvages originaires de l'environnement direct de la roseraie et que le non usage d'herbicides et un désherbage manuel attentif ont épargnées. Bon nombre d'entre elles sont en cours de réapparition parmi les rosiers grâce à une bonne conservation du stock de graines présent naturellement dans le sol (ce qu'on appelle la "banque de graines"). Outre que les noms des sentiers de la roseraie sont dédiés à ces intéressantes "mauvaises herbes", la pédagogie va se développer à leur sujet dans les prochaines années.
L'ajout de plantes originaires des autres régions tempérées du monde, et en particulier de l'hémisphère sud avec des plantes de Patagonie (sud de l'Argentine et du Chili) et les comparaisons entre familles botaniques qui en découlent permettra de s'initier à la notion de géographie végétale.


Les connaissances

Ma formation botanique, d'abord autodidacte et basée sur l'identification des plantes sauvages dans le Dauphiné (région de Lus-la-Croix-Haute, Dpt. de la Drôme, France) puis en Belgique (principalement dans notre commune de Chaumont-Gistoux, en Moyenne Belgique, Province de Brabant wallon) et en Patagonie argentine a ensuite été complétée par les cours de Botanique systématique et de Phytogéographie de 1re licence en botanique à l'Université de Liège (cours du Professeur J. Lambinon).
Les connaissances rhodologiques de la roseraie (la rhodologie est la branche de la botanique qui étudie des roses) sont en grande partie basées sur l'étude de l'herbier de roses de François Crépin, Directeur dans les trente dernières années du XIXe siècle du Jardin botanique de l'État belge, devenu par la suite Jardin botanique national de Belgique. Cet outil comprenant plus de 43.000 roses séchées est l'un des plus riches au monde dans ce domaine et la classification des roses imaginée par Crépin et affinée par son suiveur (belge également) G. A. Boulenger sert encore de canevas aux classifications actuelles.
La roseraie cherche d'une part à diffuser cette connaissance au sein d'un large public et d'autre part à l'approfondir en collaboration avec différents laboratoires et institutions. De nombreuses variétés de ses cultures sont ainsi utilisées comme matériel de référence pour des recherches en génétique aux Universités de Lyon (France) et de Chiba (Japon).


ivan louette, dernière mise à jour le 7 octobre 2005

 

© ivan louette et Commune de Chaumont-Gistoux, 2005.
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