Wichura,
ou la rose à côté de ses pompes
Enfermé
pour essayer de guérir un gros rhume alors qu'il fait
beau (mais un peu frais) dehors, je me défoule un peu.
Regardez-moi
ces roses, elles ont l'air d'être en plastique ! De
beaux objets, oui, mais plus grand chose en elles qui nous
parle d'une plante. À la moindre tache, fichu ! C'est
la Cata. L'objet n'a plus l'air nouveau, et là c'est
même bien pire : une tache sur un objet, ça se
lave éventuellement, mais un rosier auquel on enlève
ses taches, il perd des morceaux en même temps !
Réveillez-vous, que diable, femmes objets, roses de
plastique ; redevenez des êtres ! Libérez-vous
de ces amoureux jaloux et dominateurs qui vous « chosifient
» ! Retrouvez la notion du temps. Réalisez à
quel point tous les âges peuvent être beaux, et
doux ...!
Feuillages luisants des « wichuras », l'homme
n'a de cesse de vous lustrer toujours plus, peut-être
avec l'espoir d'un jour se voir dedans. Pas plus qu'à
celle de l'eau (pourvu qu'elle lui reflète son image),
il ne s'intéresse à votre nature profonde.
(i.
l., le 17 mars 2003. Écrit après être
retombé par hasard sur un catalogue de Kordes ; j'aime
beaucoup certaines de ses roses, mais vraiment pas ses catalogues).
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